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      Vous trouverez ici un condensé de mes expériences avec la dernière Mandrake 7.2, que César n'avait pas hésité à diffuser sur son site au mois de novembre. Mon objectif n'est pas de casser Mandrake (vous verrez, je suis pas méchant), mais il faut reconnaître qu'il y a eu pas mal de critiques, et ce dès sa sortie. Ce qui montre la réactivité des linuxiens, et ces courses à l'innovation, cette précipitation pour sortir et vendre sa nouvelle distrib dès qu'un nouveau noyau apparaît, ne sont pas vues d'un bon oeil par certains... D'autant plus qu'il faut reconnaître que SuSE, par exemple, a réalisé une très bonne distribution à 7.0°, sans mettre par défaut le noyau 2.2.17, et avec un pack logiciels vraiment énorme.

Enfin bref ! La Mandrake, pour l'instant et pour l'usage que j'en fait, reste la meilleure distrib actuellement sur le marché (projet Debian mis à part). On retiendra que la Mandrake 7.2 aura été la première distrib à sortir XFree 4.01, avec la prise en charge de l'accélération matérielle pour de nombreuses cartes graphiques. Tout comme la SuSe, elle propose le nouveau système de fichiers journalisés Reiserfs, qui représente l'avenir en la matière (en gros : moins de risque de perdre des données, car plusieurs sauvegardes automatiques sont réalisées, avant et après les modifications d'un fichier). Beaucoup de matériels sont pris en charge, il y a donc pas mal de pilotes livrés en paquetages, et tout cela bouffe de la place sur le disque. Enfin certains ont dû éjecté Aurora, le petit prog "sympa" qui rend le démarrage coloré et plus long, et je n'ai toujours pas vu la trace de Blender 1.8....c'est pas grave, depuis j'ai récupéré la nouvelle GameBlender 2.1...

   


 Installation                              KDE2                            Problèmes

 


 


 

Installation

 

  Question installation, la Mandrake est la distrib qui a rapidement intégré une interface graphique (DrakX), ce qui, il faut le reconnaître, a facilité la vie de beaucoup de néophytes. On imagine que bientôt toutes les distribs' auront un frontend d'installation digne de ce nom, même si l'on peut noter que SuSE n'est pas en reste à ce niveau, depuis sa version 6.3.

Il faut tout de même faire attention, car des problèmes avec l'utilitaire de partitionnement de disque dur DiskDrake ont été signalés. Personnellement, jamais rien de grave ne s'est produit, mais j'ai parfois remarqué que suite à un partitionnement avec fdisk sous DOS, DiskDrake ne pouvait pas lire le contenu de la table de partition. Donc gaffe aux fausses manips', surtout si vous utilisez Fips, qui est réservé à des personnes sachant bien ce qu'elles font, et qui ont impérativement lu la doc de ce programme au préalable, car les opérations se passent sous DOS, il faut avoir défragmenté le lecteur et fait des sauvegardes...). Perso, j'utilise Partition Magic, qui va plutôt bien, mais qui n'est pas à l'abri des erreurs, justement quand la table de partitions est manipulée avec des progs' différents (un coup de Partition Magic...puis un coup de DiskDrake...:-))

Autre bug à l'installation, c'est le fameux " il-installe-des-trucs-que-j'ai-pas-demandé "... En effet, il est relativement fréquent de constater après l'installation, que beaucoup de packages non sélectionnés ont quand-même été installés, ce qui est plutôt mal venu lorsque l'on a un espace disque limité, d'autant plus qu'il faut éventuellement se taper de la désinstallation manuelle...

  Comme nous sommes dans la partie installation, je vais maintenant vous parlez du CD d'updates envoyé par Mandrake.

Ca, je dois reconnaître que c'est pas Microsoft qui m'aurait envoyé un CD de correctifs pour les plus de 60 000 bugs de son Windaube (non non ! c'est le nombre exact de 0...). On peut même dire que Mandrake prend soin du client, même si il eût été préférable que ce CD fonctionne correctement, et qu'il installe de vraies mises à jour...

 En fait, le gars du support technique me conseille (et c'est écrit dans la lettre jointe au CD) de faire la mise à jour depuis DrakConf, qui est fait pour ça, mais qu'il faut surtout sortir de KDE, puisqu'il est difficile d'updater un truc qui tourne... Je tente donc l'expérience depuis Gnome, et là, ma bécane me dit qu'il y a des problèmes de dépendances entre CUPS et PrintPro, et aussi avec Zope-server...

Ayant pris l'habitude de bosser en mode console (encore une preuve que c'est un mode de travail très utile), je décide de faire la mise à jour avec la commande # rpm -Uvh --force --nodeps *.rpm   afin d'obliger l'installation.  Heureusement, ça a fonctionné, mais pour un CD d'update qui doit faire son boulot plus ou moins automatiquement, c'est raté !

Finalement, je me suis fait mon propre CD de mises à jour, avec les dernières versions de KDE2, CUPS et Ghostscript pour l'impression, les bibliothèques graphiques MESA3.4. Ca peut servir en cas de réinstallation...

   
 
 
 
 

 

KDE2

 

Dans sa dernière distrib, Mandrake annonçait un KDE2, ce qui a dû booster les ventes sur le coup...mais on a vite déchanté lorsque l'on s'est aperçu que nous avions seulement droit à la version 1.99 : quand on connaît la différence, c'est dur ! 

Mandrake s'est alors fait suspecté de vouloir sortir sa distrib trop vite, ce qui s'est avéré vrai, puisque IBM Via Voice n'était pas au point lui non plus, et que même le fameux CUPS, très bon gestionnaire d'impression, ne fonctionnait pas.

J'ai donc récupéré les packages KDE2 dans le mag Planète Linux n°10, et les versions de celui-ci étaient plus récentes que celles de la distrib, et même que celles du CD d'update reçu fin décembre !  Assez incroyable !

Ceci dit, le KDE2 "final" est vraiment génial !  La finesse et la propreté du graphisme devrait  faire rougir les gars de Microsoft, qui n'ont jamais fait évolué (ou si peu ! ) leur clicodrome depuis Windoze95 !

Avec KDE2, on peut disposer de 4 à 16 bureaux !  Là, y'a moyen de pratiquer le multitasking !

La barre de "démarrage" a une taille réglable, et les icônes ont un effet pop-up très cool lorsqu'on les survole avec la souris.

Cependant, les utilisateurs avertis auront remarqué la présence de bugs résiduels. Par exemple, le gestionnaire de fenêtre : avant, lorsqu'on cliquait-droit sur un bord d'une fenêtre, et que l'on décidait de redimmensionner celle-ci, le curseur était directement envoyé sur le coin inférieur droit, afin de ne pas avoir à déplacer la main.  Maintenant, la flèche se place soit dans une position de redimmensionnement vertical, soit dans le sens oblique, mais pas exactement au bon endroit, ce qui oblige à replacer le curseur manuellement.  Je sais que c'est pas grand chose, mais avec LM 7.1, ça marchait à la perfection, et on avait la sensation d'une réelle ergonomie.

Dans tous les cas, KDE2 est certainement la plus aboutie des interfaces graphiques sous Linux ("orientée débutant" me diront les puristes, car il vrai que Enghlitment, AfterStep ou encore WindowMaker sont géniaux).  Avec Konqueror, on peut naviguer graphiquement, tout comme dans l'explorateur Windown. Il présente l'arborescence dans le cadre de gauche, ainsi qu'un aperçu des fichiers texte, image, et video dans celui de droite.  Certains ont rapporté pas mal de plantages avec Konqueror au début, mais ça a l'air d'aller mieux.

On peut cliquer droit pour créer de nouveaux répertoires, des raccourcis de lecteur disquette, CDROM, Win_C et Win_D  sur le bureau, ou bien faire des copier-coller : y'a pas à dire, ça facilite la vie du débutant qui veut pas se mettre immédiatement au mode console.

 

     
 
 

 

Problèmes

 

Quand j'ai acheté la LM 7.2, je pensais faire l'acquisition d'un système complet une bonne fois pour toutes, que tout allait marcher comme sur des roulettes, vu que la LM 7.1 des magasines tournait pas trop mal, mais la célèbre loi de Murphy allait me faire déchanter...

En effet, comme je l'ai déjà dit, CUPS ne marchait pas, ce qui veut dire pas d'impression possible, alors que partout on me vante les mérites du Common Unix Printing System...  C'est depuis le CD de Planète Linux n°10, sorti avec la Mandrake 7.2, que j'ai réussi à capter des versions de packages CUPS plus récents que ceux de la distrib, et qui ont été repris pour le CD d'update.

Dans tous les cas, il ne faut pas paniquer, car l'impression n'est pas chose aisée au départ : il ne faut pas hésiter à tester plusieurs types de pilotes, car ceux indiqués avec le nom de votre imprimante ne fonctionnent pas toujours.

 Après deux semaines de tests acharnés, et un peu d'énervement je dois reconnaître, j'ai réussi à trouver les pilotes pour mon imprimante (HP 930 C), et j'ai eu la confirmation sur un site allemand qui conseillait d'utiliser :

- pilote Foomatic cdj 670 pour l'impression de texte.

- pilote Foomatic cdj 550.upp pour l'impression de photos et graphismes.

Les pilotes soit-disant de bonne qualité Gimp-print n'ont pas bien marché chez moi...

 

Mais pourquoi utiliser plusieurs drivers ?

 Ce qui est génial avec Linux, c'est qu'on peut définir plusieurs imprimantes, ou plutôt utiliser plusieurs pilotes, afin d'optimiser l'impression de texte avec un pilote spécial, et l'impression de graphismes avec un autre. On a virtuellement plusieurs imprimantes à notre disposition.

Attention, ne vous contentez pas d'imprimer des pages-test : il est conseillé de faire des essais avec Gimp, StarOffice...De toute façon, la qualité d'impression sous Linux n'égale pas encore celle obtenue sous Windaube, mais ça ne saurait tarder.

 

 Autre bug, et non des moindres, celui de Supermount. Le linuxissime César m'a été d'un grand secours pendant cette période, puisqu'il a publié mes aventures et mes solutions sur son site, ce qui a permis de gueuler à propos de la qualité du support technique Mandrakeux. En effet, mes problèmes étaient résolus avant que les gars n'aient compris de quoi je parlais : je ne les dis pas incompétents, mais plutôt pas-rapide-du-tout, et on comprend alors pourquoi on bénéficie de 100 jours de support. Enfin passons...

Donc, le supermount, qui rappellons-le, est là pour vous éviter de monter manuellement vos lecteurs CDROM et autres disquettes, avait mal à la tête : pas possible de lire des disquettes Linux (formatée en ext2 ou Reiserfs).

Dans /etc/fstab, fichier contenant les informations des partitions, la ligne correspondant au lecteur de disquette indiquait un type de fichier "vfat", c'est-à-dire Windows (baaaha!!)

Pour contrer ce bug, il suffit de rajouter une ligne dans ce /etc/fstab :

/mnt/floppy2 /mnt/floppy2  supermount fs=ext2, dev=/dev/fd0 0 0

Sans oublier de créer le répertoire floppy2 dans /mnt, afin d'assurer la visibilité du contenu de la disquette au travers de ce répertoire, ainsi qu'une icône "Disc-Linux" sur le bureau, montée sur /mnt/floppy2 avec le supermount... Normalement, ça doit fonctionner.

Les lecteurs CDROM et graveurs fonctionnent bien avec le supermount, mais j'ai découvert un truc récemment : les icônes indiquent que les lecteurs sont montés à l'allumage de la bécane, et si on introduit un CDROM et que l'on clique sur l'icône CDROM créée sur le bureau, son contenu s'affiche dans Konqueror.

Mais si l'on démonte ce lecteur, avec un clic-droit, et que l'on tente de consulter un autre CDROM, ça ne marche plus : même connecté en root, il vous dira que vous n'avez pas accès à ces dossiers, et on remarque l'icône "cadenassée" des répertoires cdrom, cdrom2 et floppy dans /mnt...quelle en est la raison ? I don't know les amis, et je sais pas si Mandrake peut répondre à ça.... Perso, je pense que Supermount a un gros problème et qu'il serait judicieux de regarder ça d'un peu plus près...

 De toute façon, pour ne pas avoir de bugs, il ne faut pas démonter les lecteurs CDROM. Contentez-vous de changer de CDROM, fermer Konqueror, et re-cliquez sur l'icône CDROM du bureau pour voir le contenu du support.

 Si vous voulez vous passer de Supermount, désactivez-le avec :   # supermount -i disable ( enable pour l'activer)

                               L'option -i effectue directement les changements dans /etc/fstab  

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